GONNORD Portrait GONNORD Racines de femmes

 

Sculptrice et poète, Stéphanie Gonnord, revendique une sculpture « émotionnelle » dans la lignée des maîtres modernistes de la moitié du XXème siècle.

Stéphanie est une artiste qui fait vibrer la pierre et le verbe à la force humaniste.

Il faut chercher auprès de ses aïeux, famille d’artistes illustrateurs peintres, pour comprendre les motivations qui ont poussé Stéphanie Gonnord, un jour, à prendre possession de la pierre, la travailler, la façonner, la modeler au gré de ses inspirations. Il faut, sans doute, se plonger dans le paysage poétique des contrées finlandaises, terres familiales, pour appréhender son attachement au mot. C’est en toute logique qu’elle a choisi d’être à la fois sculptrice et poète.

Un univers où la forme vibre tel un son, où le verbe devient pierre et vice-versa, l’art de relier le plaisir intellectuel au plaisir manuel. Une approche artistique qui s’est vite imposée lors de sa formation en dessin, modelage, design à l’école des beaux-arts du Mans et qui ne l’a, depuis, pas quittée. Elle parfait sa technique à l’école des beaux-arts de Grenoble.

Adepte de la taille directe, elle sculpte intuitivement, sans dessin préalable. La forme émerge vite mais les finitions nécessitent plus d’application, de temps. L’artiste fait ses gammes sur du siporex, un béton cellulaire léger et fragile, mais passe rapidement à la pierre tendre. De la pierre de Charente, calcaire, de Minier, du Tuffeau, qu’elle s’approprie, renouant avec les gestes ancestraux et les outils séculaires que sont le ciseau, la pointe, la gradine, le burin, la rondelle et la massette.

L’artiste revendique, quant à elle, une sculpture « émotionnelle » à portée symbolique. Une recherche de l’harmonie, un travail sur l’épure, la ligne, la courbe, une approche somme toute classique et universelle. Car il s’agit bien, ici, d’universalité, dans ce sujet millénaire qu’est celui de la représentation de la Femme.